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Mitsubishi vs Siemens : Qui est le meilleur fabricant de turbines ?

Deux géants s’affrontent sur une scène où la chaleur frôle les sommets et où chaque point d’efficacité redessine des bilans entiers. Mitsubishi et Siemens règnent sur le monde des turbines comme deux maestros, convoquant matériaux exotiques, aérodynamique de pointe et promesses d’hydrogène. La compétition ne se résume pas à la puissance brute : elle se joue aussi dans les services, les partenariats et la capacité à naviguer entre tensions géopolitiques et transition énergétique.

Dans un paysage 2025 remodelé par les énergies renouvelables, les marchés exigent des machines flexibles, sobres en émissions et prêtes pour des carburants alternatifs. Les séries JAC de Mitsubishi et HL/H-class de Siemens Energy s’imposent comme des références, tandis que General Electric demeure omniprésent en arrière-plan, tel un arbre vénérable aux racines profondes. Entre promesses d’hydrogène et réalité des réseaux, la meilleure turbine n’est pas celle qui crie le plus fort, mais celle qui s’intègre, s’adapte et dure. Le match mérite d’être observé de très près.

Mitsubishi vs Siemens : panorama technique des turbines à gaz en 2025

Comparer les turbines de Mitsubishi et de Siemens revient à observer deux écosystèmes robustes qui ont appris à survivre et à prospérer. Les premières s’appuient sur une maîtrise remarquable des températures d’entrée, avec la série JAC culminant à 1 650 °C, seuil symbolique où refroidissement, revêtements céramiques et aubes monocristallines orchestrent une danse millimétrée. Les secondes, notamment les plateformes HL et H-class (SGT5/6‑9000HL, SGT‑8000H), misent sur des architectures de refroidissement avancées et une gestion numérique agressive pour maximiser l’efficacité réelle en charge partielle.

La vérité technique se niche dans les détails : contrôle actif de la combustion pour réduire les NOx, géométries de pales inspirées de l’aéronautique, et matériaux superalliés capables de résister à des gradients thermiques extrêmes. Les turbines modernes ne se contentent plus d’un rendement en cycle combiné supérieur à 64 % en conditions ISO ; elles doivent aussi démarrer vite, cycler sans broncher, et tolérer des mélanges d’hydrogène sans pénalité excessive sur les émissions et la maintenance.

Les plateformes JAC de Mitsubishi ont gagné en maturité avec des essais de longues durées et des rétrofits progressifs. Siemens, de son côté, a capitalisé sur la numérisation et la surveillance en continu, exploitant des jumeaux numériques pour anticiper les dérives et guider les opérateurs. Dans les deux cas, une philosophie commune : compenser l’imprévisibilité croissante des réseaux dominés par l’éolien et le solaire en offrant une flexibilité ferme, comme un système racinaire stabilisant un sol mouvant.

Les exigences 2025 imposent aussi des machines prêtes à l’hydrogène. Si les deux acteurs annoncent des capacités de mélange notables, la pertinence réelle dépend des conditions locales : disponibilité d’un H2 bas-carbone, infrastructure de stockage, météo énergétique régionale. Le débat technique se double d’un débat de territoire et d’usage.

  • 🌬️ Flexibilité : démarrages rapides, rampes élevées, faible turndown sans instabilité de combustion.
  • 🔥 Température d’entrée : Mitsubishi JAC à 1 650 °C ; Siemens HL rivalise via refroidissement et matériaux optimisés.
  • 🧪 Matériaux/Revêtements : superalliages, TBC céramiques, circuits de refroidissement à effusion.
  • 🧠 Numérisation : jumeaux numériques, analyse prédictive, réglages dynamiques de combustion.
  • 💧 Hydrogène : compatibilité de mélange selon modèles, avec impacts sur NOx et efficacité.

Un exploit technologique isolé ne suffit pas. Le meilleur fabricant est celui qui harmonise l’ensemble : architecture, contrôle-commande, chaîne d’approvisionnement et contrat de service. À ce jeu, Mitsubishi et Siemens tiennent le haut du panier, tout en faisant face à la pression constante de General Electric et d’acteurs spécialisés comme Ansaldo Energia ou MAN Energy Solutions. Ce panorama technique trace la prochaine étape : la fiabilité et le service pendant 20 ans.

Fiabilité et services longue durée : l’ADN des champions

La fiabilité est le terrain où les promesses se mesurent à la sueur des équipes de maintenance. Les deux fabricants ont bâti des services longue durée qui ne se limitent plus à des inspections programmées ; ils proposent des mises à jour logicielles, des améliorations de pièces tournantes et des optimisations de combustion selon le profil réel d’utilisation. La mécanique est reine, mais la donnée est l’impératrice.

Le modèle économique des contrats de service—parfois 15 à 21 ans—assure un flux de revenus soutenu. GE Vernova illustre cette dynamique : environ 70 % de ses revenus proviennent des services, avec près de 1 700 unités sous contrat à long terme et une durée contractuelle moyenne d’une décennie. Cette logique s’étend à l’industrie entière. L’enjeu : des actifs très utilisés garantissent la rentabilité des contrats, alors que des centrales sous-utilisées la menacent.

Les cycles du marché l’ont montré : baisse des ventes en 2017, licenciements massifs chez plusieurs industriels, options de cession envisagées pour des unités turbines. À l’inverse, 2024 a offert un rebond avec des bénéfices records grâce à la demande de flexibilité. Ce va-et-vient exige de choisir un partenaire capable d’amortir les à-coups par une chaîne logistique résiliente et un support local réactif.

  • 🛠️ Maintenance prédictive : capteurs, IA, jumeaux numériques pour prévenir les défaillances majeures.
  • 🔁 Rétrofits : mises à niveau d’aubes, de chambres de combustion et de contrôles pour prolonger la durée de vie.
  • 📈 KPIs : disponibilité, facteur d’utilisation, intervalle entre révisions, coût par MWh.
  • 🌍 Support local : ateliers régionaux, pièces critiques en stock, équipes sur site.

La perception de fiabilité tient aussi aux retours d’exploitation dans des climats contrastés : désert humide, hiver sec, réseau instable. Les retours montrent que Mitsubishi et Siemens tiennent bien les chocs thermiques et les démarrages répétés. Dans des environnements insulaires, la stabilité de tension et la gestion harmonique deviennent également déterminantes.

Critère ⭐Mitsubishi JAC 😊Siemens HL/H-class 🚀
Température d’entrée1 650 °C 🔥Très élevée via refroidissement optimisé 🔧
Démarrage/rampeRapide, bon turndown ⚡Excellente rampe, très bon turndown ⚡⚡
NumérisationMonitoring et réglages avancés 🧠Jumeaux numériques et analytics poussés 🧠💡
HydrogèneMélanges élevés selon modèles 💧Mélanges élevés avec contrôle NOx 💧🌿
Services LTRétrofits éprouvés 🛠️Large empreinte et réactivité 🛠️🌍

Les liens entre turbines et transition se renforcent. Les stratégies d’achat se nourrissent désormais d’analyses sur les différences entre énergie “verte” et “nette” et de comparaisons entre majors : TotalEnergies vs RWE, Shell vs BP, ou encore l’essor des champions éoliens Vestas et Nordex. Un opérateur avisé ne choisit plus une turbine : il choisit un écosystème capable de cohabiter avec un parc renouvelable en expansion rapide. Voilà le véritable test de fiabilité à long terme.

Hydrogène et flexibilité : promesse, limites et choix réalistes

L’hydrogène a redonné un souffle narratif à la turbine à gaz. Les industriels promettent des machines “H2-ready” capables de brûler des mélanges significatifs. Selon des données sectorielles, environ 47 % des turbines en construction seraient capables de mélanger 50 % d’hydrogène, avec des modèles phares comme la 9HA de General Electric comptant pour près de 20 GW. Mitsubishi et Siemens affichent des objectifs comparables, parfois supérieurs selon les configurations et les kits de conversion.

La réalité opérationnelle est plus subtile. L’approvisionnement en hydrogène bas-carbone reste limité, le transport par conduites existantes se heurte à des questions d’embrittlement, et le stockage à grande échelle pose des défis de sécurité et de coûts. Une étude récente rappelle que l’hydrogène vert, encore minoritaire (~1 % de la production mondiale), voit ses coûts croître dans plusieurs régions, même si des baisses sont attendues à mesure que les électrolyseurs gagnent en volume.

Sur le plan climatique, les gains de CO2 dépendent fortement du taux de mélange : 30 % d’H2 peut ne réduire que d’environ 12 % les émissions, et 75 % d’H2 d’environ 50 %. Or, ce niveau de mélange consomme beaucoup d’électricité renouvelable, qui pourrait parfois éviter plus d’émissions si elle remplaçait directement des centrales fossiles existantes. La clé est la flexibilité ciblée : choisir où et quand l’hydrogène a le meilleur effet système.

  • 🧯 Sécurité : flammes rapides, maîtrise des NOx, matériaux compatibles.
  • 🏭 Approvisionnement : contrats H2 bas-carbone, hubs régionaux, coûts d’électrolyse.
  • 🔗 Infrastructure : pipelines dédiés, stockage souterrain, compression.
  • 📊 Analyse système : calculer l’effet CO2 marginal par MWh d’H2.

Dans ce contexte, Mitsubishi et Siemens adoptent une prudence méthodique : rendre les turbines convertibles et tolérantes aux mélanges, sans enfermer les opérateurs dans un scénario unique. Cela permet de démarrer au gaz, d’absorber les fluctuations du réseau, puis de monter en hydrogène si et seulement si l’infrastructure et l’économie suivent. Une logique organique qui laisse le temps au “sol” (réseau) d’accueillir la “plante” (turbine H2).

Les décideurs comparent aussi les alternatives. L’éolien et le solaire gagnent du terrain : le duel Siemens vs GE dans l’éolien, tout comme les avancées offshore détaillées dans Ørsted vs EDP, montrent que l’option “100 % renouvelable + stockage” progresse. L’arbitrage devient donc finement local : climat, profil de demande, prix du gaz, qualité du réseau, acceptabilité sociale.

À court terme, la flexibilité garantie par les turbines demeure précieuse ; à moyen terme, l’hydrogène jouera un rôle, mais pas partout. La meilleure stratégie consiste à acheter aujourd’hui une turbine à très haut rendement et à forte capacité de cyclage, tout en gardant l’option H2 ouverte. C’est précisément l’argument phare de Mitsubishi et de Siemens.

Les opérateurs éclairés intégreront ces éléments dans une feuille de route robuste, en considérant l’évolution des prix de l’électricité, des garanties d’origine et les mécanismes de capacité. La promesse de l’hydrogène reste forte, mais son succès dépendra autant de l’écosystème que des turbines elles-mêmes.

Géographie et alliances : où Mitsubishi et Siemens marquent des points

La carte du monde des turbines n’est pas uniforme. Les parts de marché se dessinent au gré des alliances locales et des besoins régionaux. En Asie, plus des deux tiers de la capacité de production au gaz en construction se concentrent dans quelques pays, avec une domination de GE Vernova dans certains marchés et des positions solides pour Mitsubishi et Siemens. La Chine concentre l’essentiel des projets, avec plus de 150 GW en développement et environ 46 GW en construction selon des tableaux de suivi indépendants.

Les partenariats y sont décisifs. Mitsubishi collabore de longue date avec Dongfang Electric Corporation, tandis que GE Vernova opère avec Harbin Electric General. Siemens Energy a, pour sa part, noué une coopération technologique avec la State Power Investment Corporation (SPIC). Ces alliances, qui facilitent l’accès au marché, renforcent les transferts de compétences et sécurisent la chaîne d’approvisionnement locale.

Dans la péninsule arabique, l’usine GESAT en Arabie saoudite (coentreprise entre GE Vernova et Dussur) illustre la régionalisation de la fabrication, avec des turbines de classe H produites localement et déjà livrées. Dans le même temps, des épisodes récents montrent le revers géopolitique : retraits d’actifs en Russie, cessions forcées et blocages d’acquisitions pour raisons de sécurité énergétique. La mondialisation industrielle s’est complexifiée.

  • 🧭 Asie : Chine en tête, alliances locales clés (Dongfang, Harbin, SPIC).
  • 🏗️ Moyen-Orient : fabrication locale, contrats de service très longs.
  • 🇪🇺 Europe : réseaux denses, montée rapide des renouvelables, services avancés.
  • 🌎 Amériques : arbitrages gaz/renouvelables, focus sur flexibilité et fiabilité logistique.

Les développeurs comparent aussi les modèles économiques des énergéticiens : NextEra vs Duke Energy, EDP vs Iberdrola ou encore utilitaire vs résidentiel. La turbine idéale dépend de ces choix d’entreprise : profil d’investissement, tolérance au risque, horizon de décarbonation et structure tarifaire locale.

La leçon pour 2025 est claire : Mitsubishi et Siemens gagnent là où ils s’associent intelligemment, sécurisent des services locaux et s’alignent sur les projets de réseau. Les cartes changent, mais la stratégie “locale” demeure la plus fertile.

Timeline — Mitsubishi vs Siemens : qui domine vraiment la turbine ?

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