Terre et Cité : La relation entre l’humanité et la terre expliquée par Terre et Cité

Sur le Plateau de Saclay, un archipel d’exploitations agricoles borde les laboratoires de pointe et les campus, révélant une tension féconde entre champs et bitume. Là, Terre et Cité a patiemment tissé des liens pour accompagner une nouvelle manière d’habiter le territoire : faire dialoguer agriculture, ville et nature afin que chacun trouve sa place dans une Cité Vivante. Les diagnostics successifs, les rencontres improbables et les cuisines des cantines réinventées ont fait émerger une ambition sobre et concrète : préserver des terres nourricières, structurer des filières locales et partager une culture du vivant, du sol et de l’assiette. En 2025, ce récit continue : agriculteurs, élus, chercheurs, familles et étudiants ajoutent leurs voix à une partition commune que l’on pourrait appeler Horizon Terre-Cité. Le défi est clair sans être écrasant : remettre la Terre & Humanité au cœur de la décision publique, des projets d’aménagement et des gestes du quotidien. Ce n’est pas une nostalgie rurale ; c’est une manière contemporaine, joyeuse et exigeante, de tenir ensemble Sols et Sociétés.

Terre et Cité : genèse d’un dialogue entre agriculture, ville et nature

Au tournant des années 2000, la Région Île-de-France s’interroge sur l’avenir de territoires agricoles soumis à une urbanisation intense. Sur la Plaine de Versailles, à Cergy et Sénart, mais surtout sur le Plateau de Saclay, émerge une même question : comment assurer une Liaison Terrienne durable entre production alimentaire, habitat et science ? À Saclay, cette interrogation prend corps en 2001 avec la création de Terre & Cité, impulsée par deux agriculteurs, Jean‑Marie Dupré et Christian Vandame, et renforcée par des élus, des chercheurs et des habitants. Leur mandat n’est pas de défendre un camp contre l’autre ; il s’agit de relier, d’écouter, de documenter.

Dès l’origine, un audit patrimonial engage un travail d’enquêtes et de séminaires réunissant plus de cent acteurs. Le résultat surprend : alors que les postures paraissaient irréconciliables, un consensus émerge sur la préservation des terres agricoles et la promotion d’une agriculture diversifiée, maraîchère et bio, articulée à des circuits de transformation locale — du blé au pain, à l’image d’un boulanger‑agriculteur du plateau qui inspire aujourd’hui encore. L’association se structure en collèges pour mieux représenter la société civile et maintenir un dialogue exigeant entre Sols et Sociétés.

Au fil des années, ce dialogue n’évite pas la controverse : projets d’aménagement, densification, promesses d’emplois, paysages à préserver. Mais la méthode tient bon : co‑construction, médiation, filières courtes. Le récit devient une pédagogie : ce que l’on mange à la cantine, ce que l’on observe au bord d’un champ, la forme d’un bâtiment, tout cela raconte la place que l’on accordera à la terre demain. C’est ce regard transversal, digne d’une ÉcoCité Harmonie, que Terre et Cité cultive.

• 🌱 Mettre en réseau agriculteurs, élus, habitants : Terre Connexion en action.
• 🏫 Rapprocher la recherche et la ferme : vers une Cité Vivante d’apprentissage.
• 🍞 Transformer sur place : du grain au pain, un geste de Les Racines Urbaines.
• 🧭 Partager des scénarios d’avenir : cap sur Horizon Terre-Cité.

Ce socle fondateur annonce la suite : organiser des filières de proximité et faire des cantines un levier de changement. Pour éclairer la dynamique énergétique qui accompagne ces transitions, des ressources complémentaires proposent des repères utiles : une lecture croisée des enjeux éoliens chez Iberdrola et Vattenfall, ou l’équilibre réseaux chez TotalEnergies & Engie, éclaire l’armature technique d’une Alliance Nature & Ville.

Plateau de Saclay : préserver, cultiver et habiter un même territoire

Le Plateau de Saclay a connu un épisode décisif lorsque l’État a projeté, au début des années 2000, jusqu’à 150 000 logements. La mobilisation a été forte : il ne s’agissait pas de s’opposer à l’accueil d’activités scientifiques, mais d’éviter la dilution de la vocation nourricière du plateau. Le résultat ? La sanctuarisation de 2 300 ha de terres agricoles qui assurent aujourd’hui une continuité paysagère, écologique et alimentaire. Ce n’est pas seulement une victoire quantitative ; la qualité des formes urbaines et la cohérence des mobilités deviennent centrales. La vigilance se poursuit, car chaque bâtiment, chaque voirie, participe du pacte entre ville et champs.

Sur le terrain, l’enjeu est double : stabiliser les exploitations face au coût du foncier et développer des débouchés locaux, notamment en restauration collective. Les élus favorisent le bio dans les marchés publics, mais Terre et Cité rappelle qu’il faut aussi structurer des filières de proximité. Des rencontres entre producteurs et responsables de cuisines centrales ont permis d’ajuster les calendriers de production, de définir des cahiers des charges, et d’introduire des produits de saison dans les assiettes des enfants.

Pour comprendre comment les infrastructures peuvent soutenir cette bascule, plusieurs exemples inspirants existent : les coopérations sur des infrastructures vertes, ou des comparaisons sur les chaînes photovoltaïques évoquent la manière d’intégrer des équipements sobres dans un territoire agricole. Loin d’être anecdotiques, ces choix techniques dessinent une ÉcoCité Harmonie où l’énergie, la mobilité douce et la biodiversité coopèrent.

• 🚜 Priorité : stabilité foncière et visibilité à long terme pour les fermes.
• 🥕 Objectif : part de produits locaux et de saison dans les cantines en hausse.
• 🛤️ Condition : mobilités douces entre campus, villages et fermes pour une Liaison Terrienne fluide.
• 🌿 Résultat : continuités écologiques qui soutiennent les pollinisateurs et la santé des sols.

Dans cette dynamique, les repères énergétiques aident à décider sans s’égarer. Un détour par les comparatifs d’éoliennes (Senvion vs GE) ou les trajectoires d’acteurs du renouvelable (EDP & Enel) donne du relief aux choix locaux : la transition agricole s’imbrique avec la transition énergétique. Chaque pas compte pour une Cité Vivante.

Des champs aux assiettes : Cultures Urbaines, circuits courts et transformation locale

Sur les fermes du plateau, la diversification fait éclore des cultures maraîchères, des vergers, des légumineuses, parfois des ateliers de meunerie et de boulange. La transformation sur place n’est pas un folklore ; elle stabilise le revenu, limite les transports, transmet un savoir‑faire. Dans une école de la vallée, Clara, responsable de la cuisine, a introduit des légumes de saison, réduisant les pertes et réconciliant les enfants avec la betterave jaune. La rencontre entre Clara et Rayan, jeune agriculteur, a été orchestrée par Terre et Cité : agenda partagé, quantités, calibrages, visites de ferme. Une Terre Connexion concrète.

Cette bascule s’appuie sur une pédagogie joyeuse : ateliers de pain, parcours de dégustation, balades découverte des haies. Elles sensibilisent à la pollinisation, à la biodiversité fonctionnelle et aux couverts végétaux. Pour ancrer ces gestes, des ressources pratiques existent : guides pour un coin de jardin plus vivant (jardin sauvage), repères sur l’importance des pollinisateurs, ou encore l’intérêt du jardinage local adapté au climat.

Les graines bio (Semailles) ou les visites d’éco‑villages (tour des écovillages et jardins) offrent des idées qui voyageant bien d’une ferme à l’autre. Et lorsque les équipes municipales rédigent leurs marchés publics, l’enjeu est de préférer une approche filière à un simple critère « bio » : ce qui compte, c’est la capacité collective à coordonner production, logistique et menus, semaine après semaine.

• 🍅 Étaler les récoltes sur l’année : plan de cultures et variétés adaptées.
• 🥖 Valoriser les céréales locales : meunerie, boulange, biscuits.
• 🧺 Mutualiser la logistique : tournées, chambres froides, points relais.
• 👩‍🍳 Co‑construire les menus : saisonnalité, recettes, gaspillage réduit.

Ce maillage fin, parfois invisible, donne une force tranquille aux Cultures Urbaines du plateau : un système alimentaire qui respire avec le territoire et ses saisons.

Concertation et audits territoriaux : une méthode pour passer du conflit à la proposition

Après une première décennie d’actions, Terre et Cité a relancé une démarche d’audit : plus de soixante-dix interlocuteurs, des institutions scientifiques aux associations de parents d’élèves, des services forestiers aux collectivités. L’objectif n’était pas de produire un sondage, mais un récit collectif argumenté. Les échanges ont révélé une évolution notable : moins de « contre », plus de « comment ». Les tensions n’ont pas disparu, mais elles se formulent désormais en propositions, depuis les laboratoires jusqu’aux jardins partagés.

La force de cette méthode est aussi culturelle : on accepte de perdre un peu de vitesse pour gagner en intelligence territoriale. Les réunions de restitution se déroulent dans une ambiance à la fois studieuse et conviviale ; des idées s’y affrontent, mais chacun prend le temps d’écouter. C’est toute la différence entre une ville qui s’étend et une cité qui se construit, au sens philosophique du terme.

Ce fil de la concertation prolonge les grandes intuitions de Terre et Cité : nouer des alliances, susciter des expérimentations, rendre visibles les synergies. À mesure que les campus s’installent, la Liaison Terrienne gagne en consistance : balades agronomiques, festivals du goût, chantiers participatifs de haies. Ce sont autant d’outils d’une pédagogie des Sols et Sociétés.

• 🗺️ Cartographier les attentes : recherche, entreprises, habitants, écoles.
• 🤝 Faire émerger les zones d’accord : paysages, circuits courts, mobilités.
• 🧪 Tester en « petit » avant d’étendre : cantines pilotes, jardins de campus.
• 📣 Partager les résultats : expositions, podcasts, visites commentées.

Cette approche prépare la montée en échelle, sans renier l’écoute. C’est le cœur battant d’une Alliance Nature & Ville.

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