Deux géants historiques, Shell et BP, redistribuent les cartes de la transition énergétique. Après des promesses ambitieuses depuis 2020, l’heure est aux bilans et aux inflexions stratégiques. Les annonces récentes font débat: réduction des investissements dans les renouvelables, recul sur l’éolien en mer, et retour assumé vers des hydrocarbures jugés plus rémunérateurs. Cette bascule provoque autant d’inquiétudes en matière climatique qu’elle révèle des arbitrages économiques très concrets.
Dans ce duel feutré, lequel, de Shell ou BP, s’oriente le plus vers les énergies renouvelables en 2025? La réponse n’est pas linéaire. Entre objectifs révisés, acquisitions ciblées, et marchés de l’électricité en recomposition, la trajectoire se lit à la loupe: volumes investis, rentabilité attendue, gouvernance, et capacité à exécuter. En filigrane, un enjeu vital: relier transition industrielle, biodiversité et qualité de vie, des parcs éoliens offshore jusqu’aux jardins urbains 🌿.
Shell vs BP en 2025: état des lieux et signaux faibles qui pèsent lourd
Les dernières annonces ont fait l’effet d’un électrochoc. BP a confirmé une réduction « significative » de ses investissements dans les énergies renouvelables pour ce qui reste de la décennie, tout en relevant ses ambitions dans le pétrole et le gaz. Shell, de son côté, a communiqué un « changement culturel » visant à se recentrer sur les activités jugées cœur de métier et a indiqué ne pas développer de nouveaux parcs d’éolien en mer pour l’instant. Ces mouvements s’inscrivent dans un contexte où les coûts de financement ont grimpé, et où certains projets offshore ont subi des renégociations ou des annulations, au Royaume-Uni et aux États-Unis. Les marchés financiers, eux, ont sanctionné l’irrégularité des rendements dans les renouvelables tout en récompensant la discipline capitalistique sur les hydrocarbures.
Les objectifs passés éclairent ces inflexions. Dès 2020, BP visait une croissance 20x de ses capacités renouvelables pour atteindre 50 GW d’ici 2030. Mais après un bénéfice net en chute sur un exercice récent, la société a présenté une « remise à zéro » de sa stratégie, annonçant davantage de production et d’investissements dans les hydrocarbures, et moins de dépenses dans la transition (ramenées autour de 1,5 à 2 milliards de dollars par an), selon les éléments diffusés aux investisseurs. Shell, qui entendait doubler ses ventes d’électricité d’ici 2030, rationalise désormais sa participation sur les segments où l’avantage compétitif est clair (commodités, GNL, trading, batteries et services performants), tout en temporisant sur l’offshore.
Pour élargir la focale, d’autres majors européennes comme TotalEnergies, Equinor, Repsol et Eni poursuivent des stratégies hybrides; tandis que les américaines Chevron et ExxonMobil affichent une prudence renouvelable encore plus marquée. Des acteurs dédiés comme Ørsted et des énergéticiens tels qu’ENGIE opèrent, eux, au cœur du système électrique bas carbone, avec des économies d’échelle différentes. Pour une lecture synthétique, le tableau ci-dessous met en perspective tendances et messages clés en 2025.
Critère 🔎 | Shell 🐚 | BP 🟡 |
---|---|---|
Cap vers l’éolien offshore | Pause sur nouveaux développements ⚓ | Réduction d’exposition en cours 🌊 |
Investissements renouvelables | Focalisation sélective (stockage, trading, power) ⚡ | Baisse notable pour 2025-2030 ⬇️ |
Hydrocarbures | Discipline capitalistique + GNL 🔥 | Relance production et capex 🛢️ |
Objectifs 2030 | Électricité et services énergétiques ciblés 🧩 | 50 GW visés en 2020, stratégie revue 🧭 |
Message aux marchés | Rentabilité, sélectivité, « core business » 💼 | Retour aux fondamentaux, cash-flow et dividendes 💸 |
Au-delà des slides d’investisseurs, l’enjeu se joue aussi dans la chaîne industrielle. Les coûts des turbines, les goulots d’étranglement logistiques et la hausse des taux pèsent sur les marges. Cela explique en partie pourquoi des acteurs comme Siemens vs GE dans l’éolien ou ABB vs Schneider dans les solutions électriques deviennent des partenaires clés, que ce soit pour Shell, BP ou leurs concurrents.
- 📌 Fait marquant: recul sur l’offshore chez Shell et BP, lié aux coûts et aux contrats 👷♂️
- 🌍 Tendance: réallocation vers le GNL et le trading d’électricité pour sécuriser les marges ⚖️
- 🧪 Expérimentations: hydrogène et stockage poursuivis de façon plus ciblée 🧱
- 🔗 À lire: comparatif BP vs Shell sur les renouvelables et TotalEnergies vs RWE
Signal faible mais décisif: la hiérarchie interne des projets privilégie désormais la vitesse d’exécution et la robustesse financière. C’est l’angle mort qui distingue vraiment Shell et BP.
Rentabilité, risques et arbitrages: pourquoi Shell et BP prennent leurs distances avec l’éolien en mer
Le retrait partiel de Shell et BP de l’éolien offshore ne tient pas du caprice. Plusieurs facteurs techniques et macroéconomiques s’additionnent. D’abord, la hausse des coûts de matériaux et de logistique a comprimé les marges, au moment où les contrats à prix fixes signés avant 2022 n’intégraient pas l’inflation. Ensuite, l’augmentation des taux d’intérêt a renchéri le coût du capital; or l’offshore, très capitalistique, y est extrêmement sensible. Enfin, un calendrier réglementaire et des appels d’offres parfois rigides ont compliqué les renégociations, provoquant retards, pénalités ou annulations. Dans ce cadre, Shell et BP redéploient vers le GNL, le trading et les solutions électriques à plus faible intensité capitalistique.
Faut-il conclure que l’offshore est condamné? Non. Des spécialistes comme Ørsted et des utilities intégrés comme ENGIE continuent de porter cette filière, avec une expertise industrielle dédiée. De plus, les chaînes d’approvisionnement se réorganisent. Les enseignements tirés en 2023-2024 – sur la standardisation des fondations, la fiabilité des turbines, et la planification portuaire – réduiront les risques à moyen terme. Mais pour Shell et BP, le timing compte: préserver des cash-flows solides en 2025-2027 pour financer ensuite des options bas carbone mieux valorisées par les marchés.
Risque ⚠️ | Impact sur offshore 🌬️ | Réponse stratégique 🧭 |
---|---|---|
Inflation + taux | Marge sous pression 😬 | Pause, renégociation, arbitrage 💬 |
Chaîne d’approvisionnement | Retards logistiques ⏳ | Standardisation, partenaires clés 🤝 |
Volatilité du prix de l’électricité | Revenus imprévisibles 🔄 | Trading + PPAs diversifiés 📈 |
Critères ESG | Pression réputationnelle 📰 | Portefeuille bas carbone sélectif 💡 |
Cette sélectivité s’observe aussi dans l’allocation vers les technologies. Le solaire utility-scale, soutenu par des fabricants en progrès d’efficacité (voir Hanwha vs JinkoSolar et First Solar vs Trina), affiche des coûts unitaires plus prévisibles. Idem côté onduleurs (SMA vs Fronius) et batteries (Energizer vs Varta) qui stabilisent les business plans. C’est dans ces zones que Shell et BP peuvent garder un pied crédible, sans sur-exposition à l’offshore à court terme.
- 🧠 Idée clé: l’offshore reste stratégique, mais pas à n’importe quel prix 💶
- 📊 Arbitrage: prioriser des segments à capex plus modulables (solaire, stockage) ⚡
- 🤝 Partenaires: équipementiers et EPC robustes pour sécuriser l’exécution 🛠️
- 🔗 À creuser: Ørsted vs EDP sur l’éolien offshore
Le cap de Shell et BP sur l’éolien offshore est donc moins un renoncement qu’une pause tactique pour optimiser le rendement global du portefeuille énergétique.
Portefeuilles renouvelables: solaire, batteries, hydrogène et mobilité électrique chez Shell et BP
La comparaison ne se limite pas à l’éolien. Sur le solaire, le stockage, l’hydrogène et la mobilité électrique, Shell et BP conservent des positions. Les deux groupes ont exploré l’hydrogène vert – BP via des hubs de grande échelle en Australie Occidentale, Shell avec des pilotes couplés à ses chaînes logistiques. Les stations de recharge pour véhicules électriques restent une vitrine technologique et un point de contact avec les usagers. La question n’est pas l’abandon, mais la sélectivité: quel pays, quelle technologie, quel partenaire, et quel risque réglementaire?
En 2021, Shell avait annoncé l’ambition de doubler ses ventes d’électricité d’ici 2030, notamment via la fourniture aux particuliers et aux PME (par exemple au Texas). BP visait, lui, 50 GW de capacités d’ici 2030. En 2025, ces cibles s’ajustent. La tension sur les marges a poussé à arbitrer: sorties de certains marchés de détail, cessions d’actifs secondaires, et montée en puissance du trading d’électricité verte pour lisser les revenus. La logique consiste à garder l’aval (clients, données, flexibilité) sans multiplier les projets à haut risque de construction.
Segment 🌱 | Shell 🐚 | BP 🟡 | Pairs européens 🔗 |
---|---|---|---|
Solaire utility | Présence sélective 🟩 | Objectifs revus, projets ciblés 🟨 | TotalEnergies, Enel, RWE ☀️ |
Stockage | Focus flexibilité 🔋 | Intégration réseau en hausse 🔌 | ENGIE, Iberdrola ⚡ |
Hydrogène | Pilotes couplés à logistique 🚢 | Hubs à grande échelle 🏭 | Equinor, Eni, Repsol 🔬 |
Mobilité électrique | Réseaux de recharge en croissance 🚗 | Partenariats OEM et flotte 🚚 | EnBW, EDF 🚘 |
Ce maillage s’appuie sur une industrie en mutation rapide. Les panneaux solaires évoluent (voir LG vs Panasonic), les contrats PPA incorporent désormais des clauses d’indexation anti-inflation, et les intégrateurs valorisent la flexibilité via des onduleurs intelligents. Cette mécanique du détail conditionne la réussite d’un portefeuille bas carbone robuste. Les acteurs dédiés comme Ørsted ou les utilities européennes gardent l’avantage en offshore; Shell et BP auront la main dans l’optimisation, la distribution, et l’hydrogène lorsqu’il s’adosse à des sites industriels existants.
- 🔋 Priorité: flexibilité système (stockage, effacement, trading) ⚖️
- 🧭 Approche: sélectionner marchés moins risqués, contrats mieux calibrés 📜
- 🤝 Alliances: coopérer avec utilities et OEM pour partager le risque 🧩
- 🔗 Ressources: NextEra vs Duke pour comprendre les modèles US
Dans ce contexte, la question « qui se tourne le plus vers les renouvelables » se transforme en « qui bâtit le portefeuille le plus résilient ». La nuance est capitale.
Gouvernance, marchés financiers et « changement culturel »: le moteur discret des choix Shell et BP
Les décisions de Shell et BP résultent aussi d’un dialogue tendu avec les marchés. Après des années de valorisations en retrait face aux majors américaines, la pression s’est intensifiée: priorité au rendement, discipline sur les capex, et recentrage sur les activités génératrices de cash. Dans ce cadre, l’annonce par BP d’une réduction d’environ 5 milliards de dollars par an de ses investissements dans les projets de transition a été présentée comme une « remise à zéro » destinée à redonner de la visibilité aux actionnaires. Des ONG comme Greenpeace ont vivement réagi, dénonçant une marche arrière climatique.
Chez Shell, la communication d’un « changement culturel fondamental » a envoyé un signal similaire: on ne court pas tous les lièvres à la fois. La feuille de route met l’accent sur la compétitivité des projets, l’expertise historique (GNL, trading), et la qualité des rendements. Cette posture n’exclut pas les renouvelables; elle exige un filtre plus strict. Résultat: des ports d’attache énergétiques solides, et des incursions bas carbone en mode « options » à convertir quand les conditions s’alignent.
- 💼 Attentes investisseurs: cash-flow, dividendes, rachat d’actions 🧾
- 🧱 Filtre de sélection: IRR robuste, risques maîtrisés, exécution fiable 🔍
- 📣 Réactions sociétales: débats climats, réputation, licence sociale d’opérer 🌎
- 🔗 À consulter: TotalEnergies & ENGIE dans l’électricité
Cette tension entre finance et climat ne se résout pas en un trimestre. Elle s’inscrit dans un calendrier plus long, celui des transitions industrielles et des cycles de taux.
La conséquence la plus tangible? Un rythme plus lent mais plus ferme: moins de projets, mieux choisis. C’est le sens du « changement culturel »: faire moins, mais mieux; et rendre chaque kilowattheure plus utile au système.
Shell vs BP et le marché de l’électricité: clients, PPAs, trading et retail
Dans l’aval du système, Shell et BP jouent une partition fine. Alimenter en électricité des clients industriels, proposer des PPAs (contrats d’achat d’énergie) mieux indexés, et mettre à profit leur force de trading constituent un axe d’expansion. L’idée est simple: capter de la valeur sans porter toute la charge des investissements de construction. Shell a déjà multiplié les signatures sur des marchés libéralisés et annoncé des offres d’électricité verte à destination de clients aux États-Unis; BP affine ses services énergétiques pour les grandes flottes et sites industriels.
Le retail grand public, en revanche, a été rationalisé. Les marges faibles, l’instabilité réglementaire et l’exigence opérationnelle pèsent lourd. Dans ce contexte, la création d’écosystèmes de services – recharge VE, gestion de la flexibilité, couplage solaire + batterie – devient un levier différenciant. Les comparaisons avec les utilities et agrégateurs européens, comme Enel vs RWE, sont éclairantes pour comprendre les modèles d’affaires gagnants.
Chaîne de valeur ⚙️ | Shell 🐚 | BP 🟡 | Référence marché 📌 |
---|---|---|---|
PPAs industriels | Contrats indexés, flexibilité 📈 | Offres sur-mesure, hubs ⚡ | RWE, Enel, ENGIE 🤝 |
Trading d’électricité | Force historique de trading 💹 | Couplage avec GNL et gaz 🔗 | TotalEnergies, Iberdrola 📊 |
Retail B2C | Rationalisation ciblée 🏷️ | Présence sélective 🎯 | EDF, Octopus, EnBW 🏠 |
Écosystèmes VE | Recharge + services 🚗 | Flottes et dépôts 🚚 | Renault-Nissan 🔌 |
- 🔌 Atout: forte capacité d’agrégation et d’optimisation en temps réel ⏱️
- 🛠️ Offres: kits solaires + batterie + PPA partiel pour PME 🧩
- 📉 Risque: volatilité prix et encadrement réglementaire 🧯
- 🔗 À lire: Brookfield vs Pattern pour comparer d’autres architectures financières
Dans l’électricité, le duo joue la carte du « capital light »: gagner en aval, et n’investir en amont que lorsque le risque est correctement rémunéré.
Chaînes industrielles, composants et construction: quand l’ingénierie fait (vraiment) la différence
Les annonces d’inflexion stratégique se jouent aussi sur le terrain: ports, chantiers, usines de turbines, chaînes d’approvisionnement en onduleurs et transformateurs. Les retards 2023-2024 ont révélé des dépendances à quelques équipementiers et à une logistique tendue. Pour limiter la casse, la standardisation et l’industrialisation sont prioritaires: formats de fondations, nacelles plus fiables, et maintenance prédictive. C’est là que le choix de partenaires devient critique.
Les comparaisons sectorielles aident à comprendre le contexte: Siemens vs GE dans l’éolien, ABB vs Schneider pour l’électrification, SMA vs Fronius côté onduleurs, ou encore Rolls-Royce vs Siemens sur les turbines. Ces choix conditionnent la performance des projets chez Shell et BP – même quand ils ne sont pas maîtres d’ouvrage, ils doivent « sourcer » des actifs de qualité pour leurs portefeuilles ou leurs contrats d’achat.
Maillon 🔧 | Défi 2025 🧩 | Clé de succès 🗝️ |
---|---|---|
Turbines éoliennes | Fiabilité et maintenance 🧰 | Standardisation + SLA solides 🤝 |
Transformateurs | Délai de livraison ⏳ | Planification + multi-fournisseurs 📦 |
Onduleurs | Interopérabilité 🔄 | Choix de marques éprouvées ✅ |
Ports & logistique | Fenêtres météo et grutage 🌊 | Calendriers verrouillés + redondance 🧮 |
- ⚙️ Levier: contrats-cadres multi-sources pour réduire les risques de supply chain 🧲
- 🧪 Innovation: monitoring digital, jumeaux numériques, maintenance prédictive 🛰️
- 🏗️ Construction: EPC expérimentés, pénalités adaptées, bonus de performance 🏅
- 🔗 Panorama: Aldesa & Acciona pour les infrastructures vertes
À la fin, la différence ne tient pas qu’au budget: elle tient à la capacité d’exécuter proprement des projets complexes, sans compromettre la biodiversité ni la sécurité des équipes.
Scénarios 2030-2040: qui, de Shell ou BP, tirera le mieux son épingle du jeu bas carbone?
La comparaison s’éclaircit quand on se projette. Si les deux groupes ont ralenti sur certains segments, l’objectif 2030-2040 reste de bâtir un mix rentable et décarboné. Trois scénarios plausibles se dessinent. Premier scénario: poursuite de la sélectivité, montée en puissance des services électriques, et réentrée opportuniste dans l’offshore quand les coûts auront baissé. Deuxième: accélération bas carbone via acquisitions ciblées d’actifs matures, à l’image de mouvements déjà vus chez des pairs comme TotalEnergies ou des utilities. Troisième: alliance ou rapprochement sectoriel, qui permettrait de mutualiser les risques – hypothèse régulièrement évoquée dans les marchés, même si officiellement démentie.
Quel rôle pour les autres majors? Equinor reste un bâtisseur offshore chevronné; Repsol et Eni mènent des portefeuilles hybrides; Chevron et ExxonMobil gardent un biais hydrocarbures avec des poches bas carbone plus mesurées. Les pure players renouvelables comme Ørsted ou certains développeurs financés par des fonds d’infrastructure poursuivent leur route, misant sur leur avantage d’exécution et le coût du capital à long terme.
Scénario 🔮 | Shell 🐚 | BP 🟡 | Comparables 🌍 |
---|---|---|---|
Sélectivité durable | Trésorerie + GNL + services ⚖️ | Hydrocarbures + hubs H2 🧪 | ENGIE, Iberdrola côté services 🔌 |
Accélération ciblée | Acquisitions d’actifs matures 🧱 | Partenariats project finance 🤝 | TotalEnergies, Enel 📈 |
Rapprochements | Mutualisation capex 🧮 | Partage risque construction 🛡️ | RWE/Enel comme référents 🔗 |
- 🧭 Point commun: rigueur capitalistique et exécution au cordeau 🎯
- 🧩 Divergence: angle d’attaque (GNL & power trading chez Shell; hubs H2 & flottes chez BP) 🚢
- 📚 Leçon: patience stratégique; réequilibrage quand les conditions seront favorables ⏳
- 🔗 À suivre: énergies décarbonées EDF/Areva pour la stabilité du réseau
La question centrale devient: qui transformera le mieux ses « options » bas carbone en cash-flow récurrent d’ici 2035? L’exécution fera la différence.
Shell vs BP : Timeline interactive
Évolution des annonces stratégiques liées aux énergies renouvelables et hydrocarbures (2020–2025).
Ce fil chronologique rappelle une réalité: la transition n’est pas une ligne droite, mais une séquence d’ajustements successifs, dictés par la macroéconomie et les contraintes techniques.
Territoires, biodiversité et acceptabilité: relier transition énergétique et qualité du vivant
La transition ne se joue pas qu’en Bourse; elle traverse les villes, les campagnes, et les littoraux. L’acceptabilité sociale des projets compte autant que leur rendement. Les critiques de certains parcs offshore ont rappelé l’importance d’intégrer la biodiversité dès la conception. Un géant qui souhaite durer doit aussi valoriser les bénéfices locaux: emplois, recettes fiscales, et co-bénéfices écologiques. Les liens entre énergie, eau, sols et agriculture deviennent clairs à mesure que les territoires s’emparent du sujet.
De multiples ressources aident à penser cette articulation. Les démarches de jardins et d’écovillages – voir écovillages & jardins, jardinage bio et conseils écologiques – inspirent des pratiques concrètes pour verdir les zones d’implantation. Les acteurs énergétiques peuvent par exemple financer des corridors écologiques, restaurer des haies bocagères, ou convertir des friches en havres de biodiversité. Même un poste électrique peut accueillir des prairies fleuries si le design est pensé en amont.
Levier local 🌿 | Action concrète 🛠️ | Bénéfice 🌎 |
---|---|---|
Trames vertes | Plantation de haies, mares 🪴 | Pollinisateurs + régulation eau 🐝 |
Agrovoltaïsme | Élevage sous panneaux 🐑 | Double usage du sol 🧮 |
Chantiers bas impact | Fenêtres saisonnières 📅 | Protection faune/flore 🐦 |
Éducation | Ateliers citoyens 🎓 | Acceptabilité + fierté locale 🤝 |
- 🌼 Bon réflexe: études d’incidence améliorées et partenariats naturalistes 🦋
- 🚜 Liens agricoles: coopérations avec fermes locales (exemples 2025) 🌾
- 🏡 Urbanisme: micro-forêts, jardins partagés (aménagements écologiques) 🌳
- 🔗 Inspiration: un jardin comme havre de paix et terres de France
À terme, l’acceptabilité devient un avantage compétitif: un projet conçu avec soin, qui régénère les milieux, se finance et se protège mieux. C’est une leçon utile pour Shell, BP et l’ensemble du secteur.
Comparaisons croisées: apprendre d’Ørsted, TotalEnergies, ENGIE, Equinor et des utilities
Comparer Shell et BP à leurs pairs affine le diagnostic. Ørsted reste une référence de l’offshore, mais a aussi traversé des difficultés en 2023-2024, rappelant que même les champions subissent les cycles. TotalEnergies s’est illustré par des acquisitions et des partenariats dans le solaire et l’éolien onshore, tout en gardant un pilier GNL robuste. ENGIE a développé une expertise dans les services énergétiques et les réseaux de chaleur, essentiels pour décarboner l’industrie et les villes. Equinor demeure un bâtisseur de projets offshore intégrés, profitant de son savoir-faire en mer du Nord. Repsol et Eni pilotent des portefeuilles équilibrés, avec bioénergies et chimie circulaire en renfort.
Des lectures comparatives enrichissent la compréhension des trajectoires: TotalEnergies vs RWE, Enel vs RWE, ou encore TotalEnergies & ENGIE dans l’électricité. Elles illustrent des modèles différents de création de valeur bas carbone: développement d’actifs, services énergétiques, optimisation du portefeuille, et captage de la flexibilité.
Acteur 🌍 | Atout majeur 🏅 | Apprentissage pour Shell/BP 🧭 |
---|---|---|
Ørsted | Exécution offshore 🛠️ | Standardiser et sécuriser plus tôt 🔐 |
TotalEnergies | Portefeuille diversifié 🎛️ | Acquisitions ciblées et timing 📆 |
ENGIE | Services & réseaux 🌡️ | Monétiser la flexibilité urbaine 🧩 |
Equinor | Mer du Nord & offshore 🌬️ | Capitaliser sur l’expertise maritime ⚓ |
- 🧭 Leçon: la spécialisation améliore la compétitivité sur segments complexes 🎯
- 🏗️ Clé: contrats PPAs adaptés et partenaires EPC robustes 🔧
- 📈 Effet: meilleure visibilité financière, moins de volatilité 💹
- 🔗 Focus: retours d’expérience de parcs verts
Au final, Shell et BP gagneront à « emprunter » les meilleures idées de leurs pairs: culture d’exécution, offres de services, et acquisitions au bon prix.
Signal-prix, politiques publiques et financement: ce qui fera basculer l’avantage entre Shell et BP
Les prochaines années se joueront sur trois leviers. D’abord, le signal-prix de l’électricité bas carbone, via des contrats plus intelligents et des marchés de capacité. Ensuite, la stabilité des politiques publiques – subventions, appels d’offres, accélération des permis – qui réduit le coût du capital. Enfin, l’innovation financière: titrisation des PPAs, véhicules d’infrastructure, et partenariats public-privé. Quand ces trois voyants passent au vert, Shell et BP peuvent réaccélérer.
Des comparatifs utiles existent dans l’univers des fournisseurs et des projets: NextEra vs TransAlta, ABB vs Schneider, ou Brookfield vs Pattern. Ils montrent comment des architectures capitalistiques adaptées rendent les projets plus résilients. Sur ce terrain, Shell et BP disposent d’équipes financières mondiales et d’une expertise de trading qui peuvent valoriser les actifs renouvelables plus finement que des développeurs pure-play.
Levier financier 💶 | Effet attendu 📊 | Impact Shell/BP ⚡ |
---|---|---|
PPAs indexés | Hedge contre l’inflation 🛡️ | Stabilité des cash-flows 📈 |
Marchés de capacité | Valorisation de la flexibilité 🔋 | Modèle capital-light renforcé 🧩 |
Project finance | Partage des risques 🤝 | Plus de projets bancables ✅ |
Green bonds | Coût du capital réduit 💚 | Accès à de nouveaux fonds 💼 |
- 🧮 Enjeu: calibrer le risque pour rassurer prêteurs et actionnaires 🧱
- 🧭 Cap: prioriser les zones stables et les contrats intelligents 🌐
- 🏦 Allié: fonds d’infrastructure long terme pour mutualiser le capex 🏛️
- 🔗 Guide: projets territoriaux durables utiles aux dialogues locaux
Quand ces conditions s’alignent, la bascule se fait vite. Le « gagnant » Shell vs BP sera celui qui orchestrera le mieux financement, exécution et acceptabilité.
Qui se tourne le plus vers les renouvelables en 2025: verdict nuancé et critères de suivi
À la question initiale, la réponse est nuancée. En 2025, BP a formalisé un recul plus net de ses investissements renouvelables et un recentrage sur les hydrocarbures, promettant d’augmenter sa production et ses capex pétro-gaziers. Shell a également ralenti, en particulier sur l’éolien offshore, tout en insistant sur la sélectivité et l’optimisation; ses forces en GNL et trading électrique offrent un tremplin pour des offres bas carbone capital-light. Dire que l’un « se tourne plus » vers les renouvelables serait impropre; dire que l’un « recule davantage » est plus fidèle: le signal de BP apparaît, à ce stade, plus tranché.
Mais l’histoire n’est pas terminée. La baisse éventuelle des coûts offshore, des politiques publiques stabilisées, et l’émergence de contrats plus intelligents pourraient inverser la dynamique. À suivre avec une « boussole » simple: volumes investis, rentabilité normalisée, et cadence d’exécution. Les comparaisons avec TotalEnergies et RWE ou Ørsted et EDP donneront un repère utile, tout comme les mouvements d’Equinor, Repsol et Eni. Les américaines Chevron et ExxonMobil restent un étalon pour évaluer la prime de valorisation du « retour aux fondamentaux ».
Critères de suivi 🧭 | Pourquoi c’est clé 🔑 | Signal d’avance 🟢 | Signal de retard 🔴 |
---|---|---|---|
Capex bas carbone | Volant d’investissement 📦 | Hausse régulière, projets bancables 📈 | Coups d’arrêt répétés 🛑 |
Qualité des PPAs | Visibilité des revenus 📜 | Indexation, long terme 🤝 | Prix spot trop exposé 🎢 |
Exécution | Respect planning et budget 🧮 | Standardisation et SLA solides 🧰 | Retards, pannes récurrentes 🧯 |
Acceptabilité | Licence sociale d’opérer 🏛️ | Co-bénéfices biodiversité 🌼 | Conflits et oppositions 🔥 |
- 🧩 Lecture 2025: BP recule plus franchement; Shell ralentit mais garde des options ouvertes ⚖️
- 🌬️ Point crucial: l’offshore réaccélérera quand coûts et contrats convergeront 🔄
- 🌱 Capacité: transformer des « options » en cash-flow décarboné d’ici 2035 💚
- 🔗 Pour approfondir: bénéfices locaux et gestes écoresponsables
L’arbitre, en définitive, sera le temps – et la capacité à rendre chaque projet renouvelable aussi solide qu’un chêne bien enraciné.
Questions fréquentes sur Shell vs BP et les énergies renouvelables
Shell et BP abandonnent-ils complètement les énergies renouvelables en 2025?
Non. Les deux groupes ralentissent certains segments, surtout l’éolien offshore, et sélectionnent davantage leurs projets. Shell privilégie des approches capital-light (trading, services, stockage), BP concentre des moyens sur les hydrocarbures tout en conservant des options bas carbone.
Pourquoi l’éolien en mer est-il particulièrement touché?
L’offshore cumule inflation des coûts, hausse des taux, et contraintes logistiques. Les contrats signés avant 2022 n’intégraient pas ces chocs, ce qui a comprimé les marges. D’où des pauses, des renégociations et des arbitrages.
Qui, de Shell ou BP, est le plus engagé dans les renouvelables en 2025?
Le signal de recul est plus prononcé chez BP (réduction significative des investissements). Shell ralentit aussi, mais met en avant une stratégie de sélectivité et d’optimisation (GNL, power, stockage).
Quel rôle jouent TotalEnergies, ENGIE, Equinor ou Ørsted?
TotalEnergies avance avec un portefeuille diversifié; ENGIE capitalise sur les services et réseaux; Equinor garde une expertise offshore; Ørsted demeure un spécialiste des parcs en mer, malgré les cycles récents.
Quels indicateurs suivre pour juger l’évolution d’ici 2030?
Capex bas carbone, qualité des PPAs, exécution (délais/coûts), et acceptabilité locale. Ces indicateurs diront si Shell ou BP transforme le mieux ses options en cash-flows décarbonés.